Octobre 2012
Elle revient comme un songe reviendrait pendant la nuit.
Elle revient, envahi votre inconscient et vous susurre à l’oreille des formules reflétant l’avenir qui vous attend. Elle brise toutes chaînes qui la retiendraient, et vient à nouveau se glisser sous votre peau.
Dès lors, le verbe être est une utopie.
Vous et elle, êtes deux moitiés d’un même corps.
Deux âmes consanguines, prêtes à s’entretuer pour le dernier mot, le dernier souffle.
Elle se propage en vous, des neurones jusqu’au bout des doigts, telle une rage, violente.
Comment l’arrêtez ? Comment l’ensevelir à jamais ? La faire taire ? Ne serait-ce que l’endormir… pour ensuite la détruire, la voir mourir à jamais.Comment survit-elle en nous ? Comment la haïssant à ce point, peut-on conserver son empreinte, si nette, afin qu’elle revienne en un instant ? Où se trouve la source de son énergie si forte, de sa présence si pesante, si écrasante, si dominante ? Où se loge ce démon qui survit à nos nuits ?
Elle attend, là, tapie derrière notre pupille, l’instant où un intrus pourrait s’introduire dans notre organisme, l’instant où elle pourrait être détrônée, ne serait-ce qu’une seule seconde.
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